Prétendants ? Tu parles...

Sans rage de vaincre, l'OAC perd encore des points précieux... Vraiment ambitieuse cette équipe ?

Cela devient une fâcheuse habitude. Depuis la liquidation de 2003, l'OAC a une bête noire : Mende. Le match de ce week-end n'aura pas changé grand chose. Battus 1-0 en toute fin de match l'an passé, l'équipe qui est sensée être meilleure cette année a été menée 2-0 au bout de 40 minutes... Sans rage de vaincre, sans cette volonté affichée de jouer pour gagner, les Alésiens sont tombés devant une équipe pas forcément exceptionnelle dans la qualité, mais dont l'envie de gagner était plus que perceptible. En (non) jouant comme ça, l'OAC met de sérieuses réserves sur ses qualités de prétendants à la montée.

Dis moi supporter, pourquoi t'es en colère ?

Pourquoi ? Quand tu fais 4 heures de route aller-retour pour aller soutenir dans le fin fond de la Lozère, ton équipe soit disant prétendante à la montée en CFA2, qu'il y avait près d'une bonne trentaine d'Alésiens dont 18 Cévenol'Surfers, tu espères voir ton équipe se battre et défendre vaillamment son honneur et sa fierté. Non ? Hélas, pire que n'importe quand cette saison, l'OAC a livré sa plus mauvaise prestation, tant sur le plan technique que mental. Aucun orgueil, aucun combat, aucune hargne, rien ! Pas étonnant d'être en colère ! Et ça se dit prétendant à la montée ? Pas la peine de venir de National ou de CFA et venir passer sa retraite ici ! On n'en veut pas des comme ça ! Qu'on cesse de se croire meilleurs que les autres et qu'on finisse par comprendre que si on veut monter en CFA2 il faudra se battre à chaque match, et que chaque point est important ! Bon sang mais prenons exemple sur la Pointe Courte l'an passé. Des matches comme ça, ils les gagnaient. Ils entraient sur le terrain en vainqueur, en guerriers, pas en danseuses, et n'ont fini qu'avec deux points de plus que leur dauphin...

Autant dire qu'avec la concurrence de cette saison, soit tu joues 26 matches à fond, soit t'es mort. Encore une fois, des défaites il y en aura, et on sait les accepter. Mais les non match comme à Mende sont, quant à eux, totalement inacceptables, surtout quand tu connais la réelle valeur du groupe, valeur qui a disparue depuis plus d'un mois. Enfin, cette année est celle de tous nos espoirs. Depuis 2003 on attend cette remontée en CFA2. Cette année on a toutes les clés en main pour réaliser enfin cet objectif. L'impatience gagne.

Une première mi-temps hallucinante de médiocrité

Olivier Dall'Oglio en possible partance pour une sélection nationale (voir fil bleu), c'était Michel Bénézet qui était aux commandes, accompagné de Bernard Veirun, normalement adjoint de la DHR. Romain Borel étant blessé, c'est Vincent Jean qui le remplaçait. Le match commence dans une température glaciale. La tribune est joliment colorée, de Mendois et d'Alésiens, dans une bonne ambiance. Malgré un début de rencontre ni trop exceptionnel, ni trop décevant, l'OAC a pourtant livré sa pire période de la saison. Une défense passive où seul Hervé Reboul a fait son match, un milieu de terrain fantôme, une attaque sans ballons... Pas de jeu proposé et imposé par les Alésiens qui subissent le jeu simple et efficace des locaux. Il ne faudra que 11 minutes à ces derniers pour ouvrir la marque d'une tête sur corner. MENDE 1-0 ALES (11e). Réaction attendue des Alésiens.

Elle ne viendra pas. Malgré un bon coup franc vers la demi heure de jeu, et quelques rares occasions anodines, jamais l'OAC n'a réellement inquiété cette formation mendoise de bas de classement ! Et le coup de bambou arrive, à la 39e minute, après avoir seul passé 3 défenseurs alésiens qui n'ont pas réagi ensuite malgré le boulevard qu'ils venaient de laisser se créer (quand même hallucinant...), l'attaquant remet au centre pour un coéquipier qui crucifie Vincent Jean. MENDE 2-0 ALES (39e). Pas mal ! Cette fois il y aura une réaction quelques minutes plus tard, Pascal Senet centre dans la surface et Marc Fontaine a bien suivi à bout portant. MENDE 2-1 ALES (42e, Fontaine). La mi-temps est sifflée et l'espoir renaît chez les Alésiens même si la déception mêlée d'incompréhension domine.

Pas de révolte en seconde période

On pensait que les Alésiens allaient tout faire pour revenir au score. Michel Bénézet a même fait les changements pour cela, avec l'entrée de Cristian Ferreira en tout début de période, suivie de celle de Julien Garcia vingt minutes plus tard. Hélas rien n'y a fait. Si le niveau technique s'est légèrement amélioré face à des Mendois jouant la montre dès la 46e minute, on n'a pas senti de révolte, ni de sursaut d'orgueil. Pas d'occasions qui font qu'on peut avoir des regrets de perdre. Alors certes, il y aura les trois dernières minutes, mais nous y reviendrons plus tard. Dans cette période durant laquelle le temps semble fondre aussi vite qu'une glace au soleil, les Alésiens ne parviennent pas à se créer de vraies occasions dignes de ce nom. La fin du match approche, et on se dirige tout droit vers une honteuse défaite, là même où il y a trois semaines, Lattes s'imposait 4-1 ! Peut-être un nul arraché comme des voleurs ? Ma foi, ça serait toujours ça de pris... Mais Mende, malgré ses fautes d'anti jeu agaçantes à la longue, emmenée par un milieu de terrain vaillant dont fait parti l'ancien alésien Babacar Diouf, reste dangereux. Quand même... dire que Mende, quand ils en ont envie, sont dangereux, alors que nous, nous ne l'avons pas été tout au long du match, c'est à se demander qui joue la montée ! Bref passons.

La fin du match est intéressante. Alors qu'on se dirige vers une défaite 2-1 ayant toujours un infime espoir de nul, voilà que ce diable de Gourmat, auteur d'un doublé en sélection régionale, y va d'une splendide frappe de l'extérieur de la surface qui va directement dans la lucarne de Vincent Jean, sans passer par la case départ en sans toucher 20.000 F. Quel but ! Le coup de grâce qui assomme tout le monde mais on doit reconnaître la qualité de ce bijou de but ! MENDE 3-1 ALES (78e). Alors là, on est dans de beaux draps ! Et c'est alors que les Alésiens se réveillent. Contrairement à Narbonne où on s'est endormi à la fin, là on ne se réveille qu'à la fin. L'OAC pousse, l'OAC joue tout simplement, part à l'attaque... Un coup franc tiré à la perfection par Cristian Ferreira réduira l'écart. Magnifique but de l'attaquant alésien tout juste de retour après blessure. MENDE 3-2 ALES (85e, Ferreira). Dès lors, avouons qu'on y a cru. Qu'on a (re)cru au match nul. Mais il était trop tard, et l'équipe qui l'a mérité et s'est donné les moyens pour ça, s'est imposée. L'OAC perd à Mende trois points précieux pour la montée, là où d'autres ne laisseront sans doute pas passer le match sans rien faire. Ainsi soit-il, le retour sur Alès sera long...

L'appréciation générale d'ALLEZ-ALES.FR

Frustration. Sommes nous destinés, ou plutôt condamnés, à devenir le Perpignan Canet numéro 2 de la DH ? Va t-on un jour se sortir de cet enfer ? Cette année nous avons incontestablement la meilleure équipe depuis 2003, pourtant il semble qu'on ne parvienne pas à tenir le rythme de ce championnat. La montée soyons clair, nous pouvons l'obtenir mais pour cela il faut rentrer en vainqueur sur tous les terrains ! Jouer pour gagner ! Si à Mende tu ne gagnes pas, ou tu viens jouer le nul, mais reste à ta maison et ne dis pas que tu joues la montée. Certains joueurs se sont battus, toujours les mêmes, et ils se reconnaîtront. Merci à eux ! On attend VRAIMENT une révolte, non même pas, une RÉVOLUTION contre Carcassonne. Jouer offensif, marquer des buts, gagner !

A Mende, c'est un non match. Certains diront que ça arrive. Espérons que ça arrive aussi aux équipes de Béziers, Perpignan, Bagnols Pont... La saison est longue et rien est perdu. Cependant, c'est pas la défaite qui est en cause, c'est la manière. Peut-être la cause d'un manque de compétition depuis trois semaines ? D'un entraîneur absent ? Peu importe. Il faudra montrer un tout autre visage contre Carcassonne le 30 novembre.

La note d'ALLEZ-ALES.FR

Non match et défaite humiliante : 2/10. Et encore, parce qu'il y a eu deux buts...
par Allez-Alès.fr dimanche 16 novembre 2008
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